Jurisprudence
Bassamat&laraqui

En collaboration avec

Laraqui

C.A, 05/11/2024, 1197

Réf : 28945

Identification

Réf

28945

Juridiction

Cour d'appel

Pays/Ville

Maroc/Casablanca

N° de décision

1197

Date de décision

05/11/2024

N° de dossier

957/1404/2024

Type de décision

Arrêt

Abstract

Base légale

Article(s) : 13 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 278 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 291 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 451 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 452 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1137 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1241 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)

Source

Cabinet Bassamat & Associée

Texte intégral

وحيث ان السبب المرتبط بسبقية البت لا يرتكز على أساس قانوني سليم ذلك أن قوة الأمر المقضي لا تثبت إلا للأحكام الفاصلة في الموضوع طبقا للفصلين 450 و450 من ق ل ع والحكم الذي استند عليه المستأنف قضى بعدم قبول الطلب وهو لا يمنع من إعادة رفع الدعوى من جديد ونشرها أمام محكمة الموضوع مما يتعين رد السبب.

وحيث إن دعوى إبطال عقد الصدقة لا تستوجب تقييدها احتياطيا بالرسم العقاري ذلك أن المادة 13 من مدونة الحقوق العينية التي نصت على أن الدعاوى الرامية الى استحقاق عقار محفظ أو إسقاط عقد منشئ أو مغير لحق عيني لا مفعول لها تجاه الغير إلا من تاريخ تقييدها بالرسم العقاري تقييدا احتياطيا، على أساس أن هذا المقتضى يخص نفاذ دعوى إسقاط أو إنشاء أو تغيير أو استحقاق حق عيني عقاري يخص الغير ولا يخص أطراف العقد الذين لا يجوز لهم التمسك به تجاه بعضهم البعض مما يتعين رد السبب المتعلق بخرق المادة 13 المذكورة.

وحيث ردا على باقي أسباب الاستثناف مجتمعة لارتباطها ثبت للمحكمة أن شركة انترناسيونال دي ترافو ماروك سنترام والتي

يكفلها الطاعن الأول بموجب كفالة ومن الحكم الصادر عن المحكمة التجارية بالدار البيضاء بتاريخ 2021/7/5 والذي أعقبه الحكم

الصادر عن نفس المحكمة بتاريخ 2022/4/18 ثم الحكم الصادر بتاريخ 2024/02/22 أن الشركة المكفولة في حالة توقف عن دلع ديونها تجاه المطلوبة في الطعن وقضت المحكمة التجارية بفسخ مخطط الاستمرارية في حقها وتصفيتها قضائيا وذلك يثبت مديونية الكفيل الطاعن الأول الذي التزم بصفته تلك متضامنا مع المدينة الأصلية ومتنازلا عن حق التجريد طبقا للفصل 1137 من قانون الالتزامات والعقود جاء فيه : « ليس للكفيل طلب تجريد المدين الأصلي من أمواله:

أولا: إذا كان قد تنازل صراحة عن التمسك بالدفع بالتجريد وعلى الخصوص إذا كان قد التزم متضامنا مع المدين الأصلي »، ومادامت مديونية الكفيل ثابتة وأحاط الدين بذمته فليس له أن يتصرف في أمواله بدون عضو لما في ذلك من إنقاص للضمان المخول للداعن عليها طبقا للفصل 1241 من قانون الالتزامات والعقود والمادتين 278 من مدونة الحقوق العينية جاء فيها: » لا تصح الهبة ممن كان الدين محيطا بماله. »و291 جاء فيها: » تسري على أحكام الصدقة أحكام الهبة ….  » مما يجل الهبة التي أبرمها الطاعن الأول لفائدة الطاعية الثانية باطلة.

وحيث ان الدفع بعدم إعسار المدينة الأصلية وقدرتها على سداد الدين مردود ذلك أن توقفها عن دفع ديونها ثابتة بالحكمين التجاريين بشأن فتح مسطرة التسوية القضائية ومخطط الاستمرارية وحكم التصفية القضائية، علاوة على أن إثبات إعنساره المدين من طرف الدائن ليس شرطا لمطالبة هذا الأخير قضاءا بإبطال تصرفات مدينه الضارة بالضمان العام المخول له كذن فحي تأية هدا الحكم قضت محكمة النقض: » بمقتضى الفصل 1241 من قانون الالتزامات والعقود، فإن أموال المدين ضمان عام لدائنيه، والطاعنة لما تمسكت في طلبها بالحكم لها بابطال عقد الهبة الذي أبرمه المطلوب لفائدة والدته لكونه عقد معها عقود كفالة بصفته ضامنا لأداء جميع المبالغ التي ستصبح بذمة الشركة في حدود مبلغ إجمالي محدد، فإن المحكمة عندما أيدت الحكم الابتدائي القاضي بعدم قبول الطلب، بعلة أن الدعوى سابقة لأوانها، والحال أن عقود الكفالة التي تضمنت تنازل الكفيل عن حقه في التجريد أنجزت بتواريخ سابقة على عقد الهبة الذي أبرمه المطلوب بدون عوض ولفائدة والدته، رغم أن ذمته عامرة بدين لفائدة الطاعنة وعقود الكفالة سارية المفعول، ولم يثبت أن له أموالا يمكن التنفيذ عليها وتكون ضمانا لدائه، يكون قرارها فاسد التعليل الموازي لانعدامه. (قرار صادر عن محكمة النقض بتاريخ 17/07/11  تحت عدد 395 في الملف عدد 16/1/2/268 منشور بنشرة قرارات محكمة النقض غرفة الأحوال الشخصية والميراث الجزء الرابع والثلاثون ص 109 وما يليه).

وحيث يتعين تبعا لذلك رفض الطعن.

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Version française de la décision

Attendu que le motif lié à l’autorité de la chose jugée n’est pas fondé en droit, car la force de la chose jugée ne s’applique qu’aux jugements qui tranchent sur le fond, conformément aux articles 451 et 452 du Dahir des obligations et contrats (DOC). Le jugement sur lequel se fonde l’appelant a conclu à l’irrecevabilité de la demande, ce qui n’empêche pas de la réintroduire et de la porter à nouveau devant le tribunal du fond. Par conséquent, le motif doit être rejeté.

Attendu que l’action en annulation du contrat de donation ne nécessite pas d’inscription de prénotation dans le registre foncier, car l’article 13 du Code des droits réels énonce que les actions visant à revendiquer un bien immobilier ou à faire disparaître un droit réel n’ont d’effet à l’égard des tiers qu’à compter de la prénotation inscrite dans le registre foncier. Ce dispositif concerne la validité des actions de création, de modification ou de revendication de droits réels immobiliers à l’égard des tiers, mais ne s’applique pas entre les parties au contrat, qui ne peuvent s’en prévaloir les unes contre les autres. Par conséquent, l’argument de violation de l’article 13 est rejeté.

Attendu que pour répondre aux autres motifs d’appel ensemble, du fait de leur lien, il apparaît à la Cour que la société Internationale des Travaux Maroc Centram, garantie par l’appelant principal, était en cessation de paiement envers l’intimée, conformément au jugement rendu par le tribunal de commerce de Casablanca en date du 5 juillet 2021, suivi des jugements du 18 avril 2022 et du 22 février 2024, qui ont annulé le plan de continuation et ordonné sa liquidation judiciaire. Cela établit la dette du garant, qui s’est engagé solidairement avec le débiteur principal et a renoncé au bénéfice de discussion conformément à l’article 1137 du DOC, qui stipule : « La caution ne peut demander le dépouillement des biens du débiteur principal : premièrement, si elle a expressément renoncé au bénéfice de discussion, notamment si elle s’est engagée solidairement avec le débiteur principal ». Dès lors que la dette du garant est établie et que sa solvabilité est affectée par cette dette, il ne peut disposer de ses biens sans considération pour les garanties accordées au créancier, conformément à l’article 1241 du DOC et aux articles 278 et 291 du Code des droits réels, qui stipulent respectivement : « La donation n’est pas valable de la part de celui dont la dette entoure son patrimoine » et « Les dispositions applicables à la donation s’appliquent également à la charité… ». Cela rend la donation conclue par le premier appelant au profit de la seconde appelante nulle.

Attendu que l’argument selon lequel la débitrice principale n’est pas insolvable et qu’elle est capable de payer sa dette est rejeté, car sa cessation de paiement est établie par les jugements commerciaux relatifs à l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, au plan de continuation, et à la liquidation judiciaire. De plus, prouver l’insolvabilité du débiteur par le créancier n’est pas une condition pour demander en justice l’annulation des actes de son débiteur qui portent atteinte à la garantie générale prévue pour les créanciers. À cet égard, la Cour de cassation a statué : « En vertu de l’article 1241 du DOC, les biens du débiteur constituent une garantie générale pour ses créanciers, et lorsque l’appelante a demandé l’annulation de la donation faite par l’intimé à sa mère, en raison des contrats de cautionnement qu’il avait conclus en tant que garant pour toutes les sommes dues par la société, la Cour, en confirmant le jugement de première instance rejetant la demande au motif que l’action était prématurée, alors que les contrats de cautionnement stipulant la renonciation au bénéfice de discussion avaient été conclus avant l’acte de donation fait sans contrepartie et au profit de sa mère, malgré l’existence de dettes envers l’appelante et l’existence de contrats de cautionnement valides, sans preuve que le débiteur possédait d’autres biens saisissables, a rendu une décision entachée d’une insuffisance de motivation équivalente à son absence » (décision rendue par la Cour de cassation en date du 11 juillet 2017, n° 395, dossier n° 16/1/2/268, publiée dans le Bulletin des décisions de la Cour de cassation, Chambre du statut personnel et des successions, tome 34, page 109 et suivantes).

Attendu que, en conséquence, il y a lieu de rejeter l’appel.

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