Réf
19547
Juridiction
Cour de cassation
Pays/Ville
Maroc/Rabat
N° de décision
821
Date de décision
20/05/2009
N° de dossier
1102/3/2/2007
Type de décision
Arrêt
Chambre
Commerciale
Thème
Mots clés
هدم, Commercial, Dommages-intérêts, Exécution de travaux, Expertise, Fonds de commerce, Manque à gagner, Perturbation d'exploitation, Charge de la preuve, Résiliation de bail, أضرار, إصلاح, إنذار بالإفراغ, المجلس الأعلى, تعويض, كراء تجاري, Travaux ayant causé un préjudice, Bail commercial
Source
Revue : Gazette des Tribunaux du Maroc مجلة المحاكم المغربية
La Cour suprême a cassé un arrêt de la Cour d’appel qui avait débouté un locataire d’un local commercial de sa demande d’indemnisation pour les dommages causés à son local par la démolition entreprise par son bailleur.
Le preneur avait obtenu une ordonnance de référé pour faire cesser les travaux, mais ceux-ci avaient déjà causé d’importants dommages, rendant le local impropre à l’exploitation. La Cour d’appel avait rejeté sa demande d’indemnisation en se fondant sur un jugement antérieur relatif à la validité du congé ordonnant de quitter les lieux, sans examiner les arguments du locataire concernant les dommages et les preuves qu’il avait produites.
La Cour suprême a considéré que cette omission constituait un défaut de base légale. Elle a censuré la Cour d’appel pour ne pas avoir examiné tous les éléments pertinents du litige, notamment le procès-verbal de constat des dommages et la décision confirmant l’ordonnance de référé.
– إن إقدام المكري في تاريخ سابق على هدم المحل الذي يكريه للغير، قبل استصداره للحكم بالإفراغ، وصيرورته حائزا لقوة الشيء المقضي به، يخول له التعويض عن الضرر اللاحق به،
– يختلف التعويض عن الضرر اللاحق بالمكتري من الهدم قبل الحكم له بالتعويض الكامل عن فقدان الأصل التجاري المستحق في حالة رفض المكري لتجديد عقد الكراء أو عدم صحة السبب الوارد في الإنذار.
قرار عدد: 821، بتاريخ: 20/05/2009، ملف تجاري عدد: 1102/3/2/2007
و بعد المداولة طبقا للقانون
وبناء على قرار السيد رئيس الغرفة بعدم إجراء بحث عملا بالفصل 363 من ق م م.
حيث يستفاد من مستندات الملف، ومن القرار المطعون فيه أن جمال الصافي » الطالب » قدم مقالا أمام تجارية الرباط، عرض فيه أنه يكتري من حمو الرحماوي المحل الكائن بزنقة الرحامنة رقم 53 بطانة سلا الذي عمد إلى هدم البنايات المحيطة بالدكان كما شرع في هدم الدكان نفسه فاستصدر أمرا استعجاليا قضى بإيقاف عملية التنفيذ، وأن عملية الهدم ألحقت ضررا كبيرا بالدكان إذ أصبح مهددا بالإنهيار وبالتالي لم يعد صالحا للإستغلال فحرم من استغلاله واندثر أهم عنصر في الأصل التجاري الذي هو الزبناء، ملتمسا الحكم على المدعى عليه بأدائه له مبلغ 60.000 درهم عن الأضرار اللاحقة به وبتجارته وانتداب خبير لتحديد التعويض المستحق عن الضرر اللاحق بتجارته والأرباح التي ضاعت منه والأضرار الأخرى الناتجة عن الأعمال غير المشروعة التي قام بها المكري منذ 03/04/03 والحكم بإصلاح الأضرار وعدم أحقية المكري في التوصل بواجبات الكراء منذ ذلك التاريخ المذكور إلى نهاية الإصلاحات وحفظ حقه بعد الخبرة، وبعد إدلاء المدعى عليه بنسخة حكم قضى برفض الطلب إستأنفه المدعي فأيدته محكمة الإستئناف بمقتضى قرارها المطلوب نقضه.
في شأن الوسيلة الأولى بفرعيها،
حيث ينعى الطاعن على القرار فساد التعليل وعدم الإرتكاز على أساس قانوني، ذلك أنه طلب تعويضا خارج نطاق ظهير 24/05/55 لأن ما قام به المكري لم يتم في نطاقه، وأن عملية التخريب كانت قبل تحرير اللجنة الصحية لمحضرها المؤرخ في 22/04/03، وأنه لم يتوصل بالإنذار إلا بتاريخ 05/04/04 أي بعد سنة تقريبا من إلحاق الضرر، مما لا يمكن معه إخضاع التعويض الذي طلبه لمسطرة ظهير 24/05/1955، وأن ممارسة المطلوب لمسطرته مجرد محاولة لتبرير أعمال سابقة، مما يدل على أن تعليل القرار فاسد وغير مبني على أساس، وأن توصله بالإنذار بالإفراغ أو رفض طلب الحكم بإبطاله لا يسمحان للمكري بالمبادرة بالهدم ما دام لم يستصدر حكما بالإفراغ تم تنفيذه، وبذلك فالضرر لا مبرر له حتى الآن، وهذا وجه آخر من فساد التعليل.
حيث صح ما نعاه الطاعن على القرار، ذلك أنه اعتمد لرد طلب التعويض عن الأضرار التي لحقت تجارة الطالب ومكتراه من جراء الشروع في الهدم، على ما قضى به الحكم الإبتدائي عدد 790 الصادر بتاريخ 08/03/06 في الملف عدد 284/13/05 القاضي برفض طلب إبطال الإنذار، دون مناقشة ما تم اعتماده بمقتضى المقال الإفتتاحي والمتعلق بطلب التعويض عن الأضرار اللاحقة به من جراء عمل الهدم، وما أدلى به الطالب رفقة عريضة استينافه والمتمثل في محضر المعاينة المؤرخ في 02/04/03، والقرار عدد 369 ملف 256/4/03 الذي أيد الأمر المستأنف القاضي بإيقاف عملية هدم الدكان موضوع النزاع، مع ما قد يترتب على مناقشتها من أثر على موضوع النزاع وبذلك لم يجعل لما قضى به من أساس قانوني./.
لهذه الأسبـاب
قضى المجلس الأعلى بنقض القرار المطعون فيه، وإحالة القضية على نفس المحكمة للبت فيه من جديد بهيئة أخرى طبقا للقانون وبتحميل المطلوب في النقض الصائر.
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier et de la décision attaquée que :
Monsieur Jamal E. (le demandeur) a saisi le Tribunal de Commerce de Rabat d’une requête dans laquelle il expose qu’il loue auprès de Monsieur Hammou Er. un local commercial situé au 53, rue Errahmania, quartier Tanna, Salé. Monsieur Er. a entrepris de démolir les bâtiments adjacents au local, ainsi que le local lui-même. Monsieur Jamal E. a obtenu une ordonnance de référé ordonnant l’arrêt des travaux de démolition.
Il soutient que les travaux de démolition ont causé des dommages importants au local, qui est désormais menacé d’effondrement et donc impropre à l’exploitation. Il se trouve ainsi privé de la possibilité d’exploiter son commerce et a perdu l’élément essentiel de son fonds de commerce, à savoir la clientèle.
En conséquence, il demande au Tribunal de condamner le défendeur à lui payer la somme de 60 000 dirhams en réparation des dommages subis par lui et son commerce, de désigner un expert pour évaluer le préjudice subi par son commerce, le manque à gagner et les autres dommages résultant des actes illicites du bailleur depuis le 3 avril 2003, de le condamner à réparer les dommages, de déclarer le bailleur non recevable à réclamer les loyers depuis cette date jusqu’à la fin des réparations, et de réserver ses droits après expertise.
Considérant que le défendeur a produit une copie d’un jugement rejetant la demande, que le demandeur a interjeté appel de ce jugement, et que la Cour d’appel a confirmé le jugement par la décision dont il est demandé la cassation.
Sur le premier moyen, en ses deux branches :
Le demandeur au pourvoi reproche à la décision la violation de la loi et le défaut de motivation, en ce qu’il a demandé une indemnisation en dehors du champ d’application du Dahir du 24 mai 1955, car les actes du bailleur ne sont pas intervenus dans le cadre de ce Dahir. Il soutient que la démolition a eu lieu avant l’établissement du procès-verbal de la commission sanitaire en date du 22 avril 2003, et qu’il n’a reçu la notification de la sommation que le 5 avril 2004, soit près d’un an après la survenance du dommage. Il en déduit que l’indemnisation qu’il réclame ne peut être soumise à la procédure du Dahir du 24 mai 1955, et que le recours du défendeur à cette procédure n’est qu’une tentative de justifier des actes antérieurs. Le moyen soutient que la motivation de la décision est donc erronée et non fondée. De plus, la réception de la sommation de quitter les lieux ou le rejet de la demande d’annulation de celle-ci n’autorisent pas le bailleur à procéder à la démolition tant qu’il n’a pas obtenu de jugement d’expulsion exécutoire. Le dommage est donc injustifié à ce jour.
Considérant que le moyen est fondé :
La Cour d’appel a rejeté la demande d’indemnisation pour les dommages subis par le commerce du demandeur et ses locaux du fait de la démolition en se fondant sur le jugement de première instance n° 790 du 8 mars 2006, rendu dans le dossier n° 284/13/05, qui a rejeté la demande d’annulation de la sommation. Ce faisant, elle n’a pas examiné les arguments avancés dans la requête introductive d’instance et relatifs à la demande d’indemnisation pour les dommages résultant de la démolition, ni les éléments produits par le demandeur avec sa déclaration d’appel, notamment le procès-verbal de constat du 2 avril 2003 et la décision n° 369 du dossier 256/4/03 qui a confirmé l’ordonnance de référé ordonnant l’arrêt des travaux de démolition du local litigieux. Or, l’examen de ces éléments aurait pu avoir une incidence sur le litige. La décision attaquée est donc dépourvue de base légale.
Par ces motifs,
La Cour suprême casse la décision attaquée et renvoie l’affaire devant la même Cour, composée d’une autre formation, pour être jugée à nouveau conformément à la loi. Le défendeur est condamné aux dépens.
21372
Présomption de paiement d’une traite et charge de la preuve : confirmation de la condamnation du tireur en l’absence de preuve contraire (C.A.C Casablanca 2015)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
11/11/2015
32470
Rupture d’un contrat de distribution :la Cour de cassation rappelle les limites de l’autorité de la chose jugée en matière d’irrecevabilité (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
29/03/2023
32082
Contrat de courtage : la liberté de la preuve en matière commerciale inclut les témoignages et preuves électroniques (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
29/11/2023
وسائل الإثبات, Charge de la preuve, Contrat de courtage, Courtage immobilier, Documents électroniques, Intermédiaire immobilier, Interprétation contractuelle, Liberté de la preuve, Obligation de moyens, Preuve électronique, Preuve en matière commerciale, Procédure de recherche, Bonne foi, Responsabilité contractuelle, الإثبات بالبينة, الرسائل الإلكترونية, العقود الرضائية, المسؤولية العقدية, بحسن النية, تفسير العقود, حجية الوثائق, شهادة الشهود, عقد السمسرة, قرينة, مسطرة التحقيق, Témoignage, appréciation des preuves
31894
Refus de réception définitive et exécution contractuelle : obligation de restitution de la retenue de garantie (Cour d’appel de commerce Casablanca 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
21/11/2022
واجب الضمانة, مبلغ الضمانة, الطرق البديلة لحل النزاعات, الضمانة, التقادم الخمسي, التسليم النهائي, Retenue de garantie, Rétention abusive de la retenue de garantie, Règlement amiable des différends, Réception définitive des travaux, Livraison des marchandises, Installation, Exécution des obligations contractuelles, Contrats commerciaux
31887
Manquement à l’obligation de délivrance dans un bail commercial : l’insuffisance du débit internet comme motif de résiliation (Cour d’appel de commerce Casablanca 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
03/11/2022
فسخ عقد كراء, Condition essentielle du contrat, Débit internet suffisant, Défaut de fourniture d'un service internet suffisant, Dommages-intérêts, Effet de la résiliation, Evaluation du préjudice, Inexécution des obligations, Interprétation des clauses contractuelles, Manquement essentiel, Obligation de délivrance conforme, Cause de la résiliation, Préjudice subi par le locataire, Résiliation de bail commercial, Responsabilité contractuelle, Restitution des prestations, الإخلال بالتزام تعاقدي, الإقرار بتوفير الصبيب الكافي, الحرمان من الانتفاع بالعين المكراة, صبيب الإنترنت, عدم توفر الخدمة المتفق عليها, عقد كراء فضاء مكتبي, Réparation du Préjudice, Caractère suffisant du dédommagement
31885
Transport maritime : Remise tardive du connaissement et réparation du préjudice (Cour d’appel de Commerce Casablanca 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
03/11/2022
مبدأ حسن النية, Surestaries, Retard dans la livraison, Retard d’exécution contractuelle, Responsabilité du transporteur, Responsabilité contractuelle, Remise du connaissement, Règles du transport maritime, Principe de bonne foi, Usages du commerce maritime, Obligations du transporteur, Non-respect des délais, Indemnisation du préjudice, Force obligatoire du contrat, Exécution forcée, Exécution des obligations contractuelles, Droit maritime, Dommages et intérêts, Documents de transport, Obligation de paiement, Délais contractuels, احترام آجال التنفيذ, الأعراف التجارية البحرية, عواقب التأخير, عدم احترام الآجال, ذعائر التأخير, تنفيذ الالتزامات التعاقدية, تسليم سند الشحن, الوثائق التجارية للنقل, المسؤولية عن التأخير, المسؤولية العقدية, الأضرار والفوائد, القوة الإلزامية للعقد, التنفيذ الجبري, التكاليف المالية للتأخير, التعويض عن الضرر, التزامات الناقل, التأخير في التنفيذ, الالتزام بأداء أجور النقل, الإخلال بالالتزامات, القانون البحري, Conséquences financières
31883
Clause de paiement et réception des travaux – Effets du refus injustifié de réception sur l’obligation de paiement (Cour d’appel de Commerce Casablanca 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
01/11/2022
يع مصاعد, Responsabilité contractuelle, Refus de réception, Refus de livraison, Preuve de l’exécution, Paiement du solde, Paiement du prix, Obligations contractuelles, Moyens de preuve, Mise en demeure, Interprétation du contrat, Intérêts légaux, Retard d'exécution, Installation d'ascenseurs, Exécution du contrat, Exécution contractuelle, Exception d'inexécution, Dommages et intérêts, Défauts de conformité, Défaut de conformité, Contrat de vente, Conformité des ascenseurs, Confirmation en appel, Condition suspensive, Charge de la preuve, Expertise judiciaire, Bonne foi contractuelle, Retard d'installation, أمر بالدفع, مطابقة المصاعد, مسطرة قضائية, قرار محكمة الاستئناف, عيوب المطابقة, عقد بيع, رفض التسليم, دفع الرصيد, دفع الثمن, تنفيذ العقد, تسليم المصاعد, تركيب مصاعد, Vente d'ascenseurs, المواد 254 و 255 من قانون الالتزامات والعقود, المحكمة التجارية, المادة 234 من قانون الالتزامات والعقود, الدعوى القضائية, الخبرة القضائية, التعويض عن الأضرار, التأخير في التركيب, الالتزامات التعاقدية, الاستئناف, إنذار, إثبات التنفيذ, المسؤولية العقدية, Article 234 du Code des obligations civiles
31880
Validité des factures impayées et preuve de la créance : rejet de l’argument tiré de l’absence d’approbation par un tiers (Cour d’appel de commerce Casablanca 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
31/10/2022
محكمة الاستئناف التجارية بالدار البيضاء, Validité des factures, Tribunal de commerce, Recevabilité de l'appel, Procès-verbal de signification, Preuve en matière commerciale, Preuve du service rendu, Preuve de la créance, Opposabilité des factures, Obligation de paiement, أداء قيمة الأشغال, Intérêts légaux, Formalités internes du débiteur, Factures impayées, Exigibilité de la dette, Exécution contractuelle, Dépens et condamnation, Créance commerciale, Contrat et facturation, Contestation de facturation, Clause d’approbation par un tiers, Inexécution contractuelle, Bons de livraison signés, الإثبات, الاستئناف مقبول شكلا, قانون المسطرة المدنية, قانون المحاكم التجارية, عدم حجية الفاتورة, عبء الإثبات, سند الطلب, سند التسليم, رفض الطعن, توقيع وختم العارضة, تحميل الصائر, الإشعار بالدفع, تأييد الحكم المستأنف, المطالبة بالمديونية, المصادقة على الفاتورة, المحكمة التجارية بالدار البيضاء, الفوائد القانونية, الفاتورة, الطلبية مرجع شرطي, الشرط الجزائي, التسليم المطابق للأشغال, التدبير الداخلي للشركة, الوثائق المدلى بها, Appel en matière commerciale
31872
Vente internationale de marchandises : le refus de prendre livraison des marchandises et de payer le prix convenu constitue une violation des obligations contractuelles (Cour d’appel de commerce Casablanca 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
18/10/2022
وسائل الإثبات, Vente internationale de marchandises, Refus de livraison, Prix convenu, Preuve de la vente, Obligation de paiement, Moyens de preuve, Inexécution contractuelle, إثبات البيع, Facture pro forma, Facture douanière, Exécution contractuelle, Dommages et intérêts pour retard, Documents de transport, Défaut de paiement, Confirmation de commande, Facture finale, Conditions de vente, اتفاقية البيع, الالتزام بالدفع, وثائق النقل, موضوع الدعوى, مقبولية الاستئناف, فاتورة نهائية, فاتورة جمركية, فاتورة أولية, الإخلال بالعقد, عبء الإثبات, رفض التسليم, دعوى تجارية, تعويضات عن التأخير, بيع دولي للبضائع, السعر المتفق عليه, التقصير في الدفع, شروط البيع, Charge de la preuve